Entrepôts de Marienburg

Serbièrébaf et ses troupes perçaient dans la ville depuis un bon quart d'heure à une incroyable vitesse. Aucune réelle résistance tentait de les arrêter : les simples soldats qu'ils avaient croisé se contentaient la plupart du temps de fuir, tout comme les citoyens [et oui c'est de votre faute tout ça !]. Ayant traversé la moitié de la ville, le gobelin songea à s'emparer d'embarcations légères afin de couper vers les entrepôts. Mettant son plan à exécution, la soudaine intervention d'un tocsin locale, plus aigüe que le tocsin de la ville qui sonnait depuis le début de l'invasion, l'avertit du danger immédiat. A la tête d'un petit containgeant d'élite, regroupant les 2 Usk et une vingtaine d'orks et de gobelins, il traversa le canal le séparant des entrepôts. Déjà il pouvait entendre les bruits des combats sur l'autre berge. Ses troupes retarderaient l'ennemi, et quand il les retrouverait ici, les entrepôts n'existeront plus.
Faisant fuir les rares passants, le petit groupe de peaux-vertes atteignit les premiers bâtiment, et commça à préparer les explosifs...
Si rien d'ici quelques vingtaines de minutes, Marienburg serait face à une pénurie alimentaire.

"3...2...1... Kabooom..... Pourkoi ça kaboom pas ?!"
En effet, malgrès les nombreus "clic" que produisait le détonateur dans les mains de Serbièrébaf, aucune explosion ne venait illuminer cette merveilleuse après-midi de soleil. Il était évident que les forces navales orks ne tiendraient pas longtemps face à la flotte de Marienburg, et ils n'auraient pas d'autres occasions de détruire ces entrepôts. Ils entendaient déjà les forces humaines peu discrètes se précipiter à leur rencontre.
"euh la mèche doit être mouillée boss, fo changer tout ça....
_Alors dépéchez vous ! On a peu de temps avant de s'faire kogner dur par les zumains !
_ tout de suite boss..."
Les deux USK se précipitèrent à leur tâche. Si aucun élément fâcheux n'intervenait, les entrepôts devraient brûler tout comme l'auberge du canal en face... Comment ? pourquoi une auberge flambait ? Ces orks avaient donc désobéi et sacagaient surement cette taverne ! S'ils survivraient, Serbièrébaf les tuerais....

"Boss, ya des zoms qui se pointent par ici ! Et c'est pas nos boyzs qui ont cramé la taverne !"
Serbiérèbaf aurait mangé l'importun qui osait le déranger alors qu'il était proche d'en avoir fini. Mais il se trouvait que l'importun était un orque, aussi il se contenta de répondre de sa voix la plus douce :
"Et alors ? T'es pas un ork c'est ça ? Ramène les boyz et 'crase moi ces zoms !"
Plus qu'une poignée de minute et ces entrepôts connaitraient leur dernier feu d'artifice...

Bänrolf entra discrètement dans le bâtiment. Il avait marché dans les rues pour chercher un abri après l'annonce de l'attaque des peaux-vertes. C'était le chaos dans la ville, le gens rentraient chez eux en courant et les patrouilles écumaient les quartiersà la recherche des ennemis, à la fois des skaven et des orks.

Le possédé surprit des voix dans l'entrepôt et vit des gobelins en trains de piailler au milieu de la salle. Ne pouvant plus se retenir, Bänrolf vomit un flot d'asticots dans un bruit immonde.

"Boss vous avez entendu ça ?"
Le gobelin lui jeta un regard froid
_Tu remark 'pas qu'je manipul des expozif poudre de grot ?!
_ Non mais y'a un truc zarb dans l'coin là, com un flo, un type ki gerb koi...
_ Cé a peu prè normal nan dans une vill de marin ivrogne ? Ba il sautera avec les entrepots ! Ohé les boyz, cria-t-il, kassé vou dici ! Sa va fair boom !"
L'ork, le gobelin amiral et le USK quittèrent en trotinant les lieux, la mèche allumée décrivant de long chemin de ficelles.

Le groupe marchait au travers des rues, se guidant grâce à leur odorat vers les orques , approchant peu à peu d'un groupe d'entrepôts situés à quelques dizaines de mètres de là où ils se tenaient. Alors qu'ils s'approchaient, le vampire marqua un temps d'arrêt.
"Messieurs nous avons un problème plus grave qu'une bande d'orques." Alors qu'il prononçait ces mots, une bande de peaux-vertes déboula à pleine vitesse des portes d'un hangard avant de commencer à s'éloigner le plus rapidement possible.
"Ca sent la poudre. Beaucoup de poudre." Précisa t'il en jetant un regard inquiet vers les portes béantes du hangar.

Arduilanar huma à son tour l'air chargé de poudre.
"Quelle technologie primitive... et trop souvent mal maîtrisée. Nous devons faire quelque chose, ces peaux-vertes auraient bien été capables de... oh, Dieux !"
L'idée se dessina au milieu de la phrase, et l'expression de son visage changea aussitôt.

"Ilithas, Backe, reculez ! Vite !"
Arduilanar doutait qu'il ait le temps de composer avec assez de rapidité les signes qui lui permettraient de noyer l'entrepôt et prévenir tout risque d'explosion, mais il se lança aussitôt à la tâche avec ardeur, répétant à voix basse les noms des runes...

"Saroir, Oriour..."

Les mots elfiques firent retourner brusquement le possédé. Un liquide brunâtre dégoulinant sur son menton blême et malade, Bänrolf réduisit la distance entre l'elfe et lui an poussant un cri rauque (si on peut appeler ça un cri, alors il tient plutôt d'un rot);

Enfin un peu de divertissement...

[Sans connotation aucune ]

"Boss, des intrus !"
Le gobelin se tenait déjà à bonen distance des entrepôts et observait la mèche allumée filer vers la poudre avec un émerveillement non dissumilé. Ce fut une fois de plus son second qui le reconnecta. Celui-ci s'écroula lourdement, un poignard entre ses yeux.
"Boyzs, attaqué moi cé zoms ! Et..." Il s'arrêta soudainement. Un elfe. Un elfe murmurait des paroles incompréhensibles devant l'entrepôt. La tête d'un elfe rapporté à Grisstouf lui permmtrait de détrôner Grumul en tant que chef des USK.
" Tué lé boyzs ! Mé léssé-moi c 'telf ! USK avec moi !"
Le petit peloton vert se dirigea vers les intrus. Deux orks, quatre gobelins, un ork noir, deux USK et lui... oui se serait suffisant pour ces trois là...

Arduilanar put voir scintiller la lueur d'une mèche allumée, juste avant qu'elle ne soit noyée dans le marais qui venait de naître au milieu des pavés.

Nous l'avons échappé belle..., pensa-t'il en retrouvant son calme.

Mais les cris perçants d'un gobelin le ramenèrent à la dure réalité : le combat n'avait même pas commencé. L'elfe se mit en garde, son épée bleue flamboyant avec vigueur.

Albericus se détendit également lorsque le grésillement cessa de lui vriller les oreilles tel un crissement strident.
"Bien joué." Souffla t'il à Arduilanar en se mettant en garde face à la bande insignifiante qui fondait sur eux.
Ses pupilles carmines se fixèrent sur l'orque noir, devinant que comme de coutume chez les peaux-vertes, la mort du plus grand d'entre eux plongeait les autres dans la confusion. Alors que les orques s'approchaient, ses lèvres se tordirent en un sourire mauvais, dévoilant une rangée de dents menaçantes.

Toute la troupe verte chargeait donc, ne comprennant même pas quels adversaires devraient-ils affronter. Les deux elfes tenaient une formation défensive solide, et reppousèrent les gobelins arrivés en premier avec une facilité déconcertante. Mais les orques étaient une menace bien plus importante. Bien qu'étant né pour la guerre, l'agilité des elfes fut une fois de plus supérieure à la brutalité des orques. Arduilanar esquiva la première attaque grotesque d'un orque vert et lui trancha le bras sur son retour en garde. Albericus para de son côté l'orque noir et enfonça sa lame jusqu'à la gorge du second orque.
Cependant, bien qu'Arduilanar fut concentré à parer les deux gobelins survivants de la première vague et l'orque désormais manchot, il perçut le crissement d'une mèche qui s'allume. La bombe primitive tomba entre ses jambes, et le saut qu'il fit fut prodigieux, même pour un elfe. L'exposif fut voué à son destin et explosa donc, emportant avec lui les adversaires peaux vertes. C'est ce moment que choisi Albericus pour charger contre la petite unité d'élite gobeline qui restait, ô surprise, derrière le combat.
Et l'orque noir n'eut plus d'adversaire. Chargeant contre l'elfe à terre, malgré l'interdiction de son "chef"- Après tout, cet amiral n'était rien de plus qu'un frêle gobelin- il aurait peut être eu la chance de blesser gravement Arduilanar, mais Backe, bien que n'ayant pas encre pris part au combat, tira une balle qui alla se figer dans l'épaule de l'ennemi.
L'Orque noir beuglant et chargeant de nouveau, Backe tint sa ligne... mais un des gobelins qui abhorait une casserole sur sa tête le percuta après être monté sur les toits d'un batiment voisin. Backe tomba au sol avec le gobelin qui tenta de l'égorger, mais qui fut finalement balayé par le revers de main de l'orque. Ce dernier ne put faire autre chose qu'une lame elfique sortit de son ventre. Il s'écroula finalement dans un grognement sourd. Le gobelin profita de cet instant pour fuir dans la ville, la vue de leur champion mort lui retirant tout envie belliqueuse.
Il restait toujours Albericus aux proies aux deux gobelins qui semblaient plus habiles que ne l'exigeait habituellement leur race...

Bänrolf s'était arrêté dans sa charge car l'elfe ne le regardait même pas, trop occupé à éventrer les stupides peaux-vertes avec son compagnon.

Grommelant des injures, le démon vit le "chef" gobelin s'enfuir discrètement (pas assez) de l'entrepôt. D'un pas pesant, il suivit ses traces.

"Raaaaa !"
Le gobelin aux esplosifs sauta sur Albericus. Celui-ci esquiva aisément l'attaque, mais la peau verte plongea de nouveau sur ses jambes et lui enfonça un poignard primitif dans le mollet. Rageant, l'elfe trancha finalement le gobelin en deux, qui tomba lourdement au sol, libérant toute sa poudre. Où était le second gobelin ? Albericus comprit alors, et préféra avertir ses compagnons plutôt que de s'exposer inutilement à une très probable explosion.

Pendant ce temps, Serbièrébaf courait vers le centre des explosifs de l'entrepôts. Il devait au moins endommager ce bâtiment. Tous ces entrepôts ne bruleraient pas mais une partie des ressources seraient tout de même perdue. La flamme de son allumette s'alluma, et le centre se rapprochait....

Un individu qui semblait malade s'interposa entre lui et les mèches. Il défia le gobelin en lâchant un flot verdâtre au sol qui l'arrosa. Tentant le tout pour le tout, la peau verte sauta dans les explosifs l'allumette dans la main, par dessus l'être-bubons. Après tout, il ne devait pas avoir beaucoup de rélexe...

Arduilanar vit du coin de l'oeil un gobelin courir, une alumette à la main, vers les entrepôts.
Sur son chemin se dressait une créature à l'apparence maladive, mais le gobelin sauta par-dessus l'obstacle.
Il pointa son épée chargée de magie sur le peau-verte et hurla : "Sariour!"
Une unique épine sortit de l'épée bleue, fendant l'air, et transperçant le gobelin en plein vol. Le petit corps vert s'effondra à terre, dans une flaque malodorante - l'odeur dégoûtait l'elfe alors qu'il en était à plus de cinquante mètres - apparemment crée par l'étrange personnage boutonneux. L'allumette s'éteignit avec un petit "pschiit" au contact de l'étrange liquide.

"Nous l'avons échappé belle."

Cet humain est possédé...la bile qu'il vient de rejeter ne permet plus le doute, il est au service de Nurgle. Peut-être pourrais-je me servir de lui, pour éloigner les camarades du vampire et me permettre de le tuer...

Dans l'ombre, emmitouflé dans sa cape de fourrure à tête de loup, Aerhon observait la scène et, une fois de plus, constata à l'évidence que le vampire n'était pas un guerrier de pacotille, et que son compagnon elfe maîtrisait certaines disciplines arcaniques.

Qu'importe, avec ou sans aide, ce vampire ne résistera pas aux griffes et aux crocs...

Le combat n'était pas terminé, et le Champion de Tzeentch s'adossa contre le muret de pierre et continua d'observer la scène...

Des mon'keighs ! Des mon'keighs partout ! Fascinant.
Mais voilà qu'un problème se posait. En effet, il était maintenant indéniable que si les mon'keighs volaient, ils marchaient aussi.
Partant de là, une précision s'imposait. Disait-on "mon'keighs marcheurs" ou "mon'keigh volants" ?
Ce qui était certain, en revanche, c'est qu'il n'était pas nécessaire d'ajouter "hurlant", puisque les mon'keighs étant des créatures qui ne pouvaient s'arrêter de hurler, cela devait être compris dans le sens du mot.

C'est alors qu'était arrivée cette énorme tas de muscles verts. Comment est-ce que ça s'appelait ? Dans le doute, il avait pointé un pistolet dans sa direction et avait tiré.
Un mon'keigh effronté était alors tombé sur ses épaules, l'envoyant au sol, pour tenter ensuite de l'égorger. Le tas de muscles vert l'en avait physiquement dissuadé d'un violent revers de son énorme poing, avant d'être occis par la lame de l'un de ses compagnons.

La grande carcasse ne venait-elle pas de lee sauver d'un mon'keigh ? Il n'oublierait pas d'en faire la remarque à l'elfe.
Mais pour l'instant, il en avait une autre à émettre.

"Je n'aime pas beaucoup ces choses."

Arduilanar sourit.
"Vraiment ? Moi non plus, cela tombe plutôt bien."

L'elfe vérifia qu'il ne restait plus de peaux-vertes en vie autour de lui. Les frêles carcasses de gobelins tapissaient le sol trempé d'embruns, et les orques gisaient dans des mares de sang. Mais un spectateur indésirable venait de faire son apparition. Un géant emmitouflé dans une immense cape de fourrure, ornée d'une tête de loup, et qui fixait le vampire avec attention.

Par les Dieux, n'est-ce pas celui qui déjà tout à l'heure nous a attaqués ?

Le Vampire repéra également le maraudeur, difficile de le louper au vu de l'étrange odeur qu'il dégageait. Avisant une tête de gobelin décapité, il prit un pas d'élan avant de la frapper d'un grand coup de pied, l'envoyant voler comme un boulet de canon droit vers l'étrange nordique avec une précision diabolique et en laissant dans son sillage une pluie de sang noir.

Backe applaudit des deux mains.

"Toutes mes félicitations. Il y a un innocent là-bas, et je doute qu'il apprécie. "

Le vampire salua les applaudissements d'une courbette moqueuse.
"Peut-être souhaitez vous aller constater cela de visu cher Mon'Keigh, je suis tout disposé à vous aider ." Lacha t'il en époussetant négligemment sa cape, un sourire amusé traversant l'ombre d'un instant ses traits marmorréens.

Il se retourna brièvement, s'aidant de ses bras comme d'un balancier, pour constater que, derrière lui, il n'y avait personne.

"C'est à moi que vous parlez ?"

Albericus secoua la tête d'un geste las.
"A qui d'autre pourrais je m'adresser ? Vous êtes le seul humain encore vivant à cent mètres à la ronde !"

"Cessez de vous chamailler ! Ilithas, ne profitez pas de la naïeté de ce Mon'Keigh pour vous montrer impoli. Sa valeur est grande, et je parle en connaissance de causes."
Le souvenir heureux d'un jour de pluie et d'un Buveur de Sang fit sourire Arduilanar.

"Quoiqu'il en soit, nous avons mieux à faire."

Une étincelle de fureur s'alluma brièvement au fond du regard du vampire indigné par la réprimande. Se reprenant bien vite il se recomposa un masque serein en desserrant ses deux poings crispés.
"A votre guise." Lacha t'il en tentant de retrouver un ton posé.

Calme toi ! Ce n'était rien !