Affaire numéro 8 : le plagieur et le fantôme

Silence dans la salle !

Je déclare solennellement cette nouvelle séance du Grand Tribunal de la Très Sainte Inquisition Sigmarite ouverte ! Cette nouvelle affaire oppose le sieur Schultz et le sieur Hoffenheim, le tout dans une sombre accusation de plagiat et de trahison qu'il nous revient de démêler.

Est-ce que le coupable a quelque chose à dire pour sa défense ? Nous avons les moyens de vous faire parler !

Objection votre honneur, vous avez oubliez de prendre l'accent nécessaire à la parodie de cette scène !

Je demande l'abandon de toutes les charges contre mon client pour vice de procédure éhonté !

Vous, le blafard aux yeux rouges, on vous a pas sonné !

*griffonne sa liste d'accusation*
Offense à un magistrat inquisitorial dans l'exercice de ses fonctions
Remise en question de la qualité supérieure du jugement dudit magistrat
Comportement séditieux et criminel visant à saper la très sainte autorité du Tribunal
Connivence manifeste avec le coupable....

Oh oui, ça va vous coûter cher, mon gaillard !

Je tiens à rappeler à votre honneur que je me présente devant vous protégé par l'immunité diplomatique d'Ulthuan.

Et il est normal que je sois de connivence avec mon client, puisque je suis son avocat.
La défense voudrait faire entendre son premier témoin, Sire Hoffenheim accusé , à tort, d'être un revenant !

Sire Hoffenheim est l'accusateur, ô avocat incompétent. Et ça ose se prétendre homme de loi...

De toute façon, la loi, c'est moi. Qu'on se le dise.

Immunité diplomatique ? Jamais entendu parler. Ah, vous voulez dire qu'on ne peut pas vous faire de procès ? Nous devrons donc vous décapiter sans vous avoir jugé préalablement. C'est dommage, un procès apporte toujours un peu de solennité aux exécutions arbitraires.
Votre client, dites vous ? J'appelle ça de la complicité, oui !

Votre honneur, j'accuse !

De quoi, je ne sais pas encore, mais ça, c'est votre affaire, non ?
Si, la mémoire, un flash, ah !
Il m'a plagié !
Un vieux parchemin, vous dis-je, dont je n'ai autorisé nul individu à le recopier !
Et il était là, devant mes yeux ébahis, trônant comme...comme un trophée, oui c'est cela votre honneur, un trophée du plagieur en personne !

Je demande une condamnation immédiate !

Faisons comparaitre l'accusé. Que quelqu'un aille le chercher !

Ou alors, vous là, le grand aux yeux rouges. Asseyez vous donc. Oui, juste là. Vous ferez l'accusé en attendant que l'autre arrive.

"Que l'autre ?" Votre honneur ?

Ma foi, après tout ce n'est pas comme si je risquais quelque chose, puis que je n'ai rien à me reprocher. A part peut être quelques squelettes dans le placard. Mais bon. Qui n'en a pas, je vous le demande ?

Quelqu'un peut me lire mes droits ?
Et m'apporter un verre de rouge, bien chaud ?

Je les reconnais ! Ces squelettes, ils sont à moi !
Usurpateur ! Escroc ! Pignouf !
Je demande réparation !
Liez-lui les mains dans le dos et enduisez son torse de confiture !
Mon royaume pour des fourmis !

Ce que vous pointez d'un doigt accusateur , là, c'est Nonos, le squelette du cours d'anatomie du Vieux Monde qu'on avait en classe de cinquantième année à Saphery

Aaah, le temps de la jeunesse.

Je demande à ce que mon client soit placé en détention avec un ogre et une savonnette et accès direct au douches, et ce pour accusations fallacieuses !

Ton client ? Moi ? Ou bien l'autre haut-placé, qui te regarde sévèrement.
Oui, lui, là, Il est coupable m'sieur !

C'est bien de vous que je parle, infâme ingrat !

Je m'étais présenté spontanément pour prendre votre défense.
Jeune effronté. Je vous ai tant donné, et vous me le crachez au visage !

Et bien soit, le voilà votre coupable !

Si j'ai bien compris, tant étaient grandes votre corruption et votre soif de l'or, que vous vous êtes portés à la fois avocat de la défense et de la partie civile ? Je ne puis dissimuler un sourire d'ironie !

Le très noble et très gracieux sire Hoffenheim ici présent, qui lui seul a eu la délicatesse de me graisser la patte... je veux dire de contribuer par ses dons généreux au financement de la réparation du toit du Tribunal, sire Hoffenheim, donc, accuse le très vil sieur Schultz de l'avoir plagié. Sans compter que vous lui avez chipé ses squelettes, vilain.

L'absence de l'accusé prouve bien, à elle seule, sa culpabilité et sa perfidie puisque, comme le dit si bien l'article 7 de notre beau Code de Loi, les absents ont toujours tort. Qu'avez vous à y répondre, monsieur je-me-pique-de-m'instituer-avocat-sans-demander-la-permission ?

Ah c'est comme ça ??? Et bien soit. On ne veux pas de moi ici, je l'ai bien compris ! Inutile de nier !!

Mais ça ne se passera pas comme ça ! Je vous maudit, tous autant que vous êtes !

Umelaaniwa! Laana! Yale ya kuzimu kuja juu ya viumbe duni! Inaweza kutumika roho zenu chakula kwa mapepo ya machafuko, kwamba kuchoma nyumba yako na goldfish yako kufa!
Mimi laana wewe!

Na. Bien fait pour vous.

Et hop !

MWAHAHAHAHAHAHA !

Albericus disparaît dans un nuage de fumée mystique et certainement occulte avec un rire démoniaque.

*rattrape le vampire par le col de sa veste*
Dites donc, vous là ! Vous croyez nous impresionner avec votre piètre maîtrise du bantou et vos fumigènes ? Vous ne couperez pas au Saint Jugement du Tribunal !

Igor, mon brave, apportez nous la Divine Roue de la Sentence. Vous connaissez le principe ? C'est une sorte de jeu, voyez vous. On vous accroche à la Divine Roue, on la tourne et on tape avec des bâtons jusqu'à ce que ça s'arrête de tourner. Et selon la position dans laquelle elle s'arrête, on décide du châtiment : pendaison, rôtissage par les doigts de pied, friture dans l'huile à beignets ou autre.
Prenez place, vous prie-je.

Igor ! Rappelez vous ce que le syndicat a fait pour vous ! Je me suis battu pour que vous ayez les soins dentaires ! Sans moi votre dent serait encore jaune verdâtre !
Infâmes traitres, tous autant que vous êtes !

Je proteste monsieur le juge ! C'était du Swahili ! J'exige d'être relâché puisque tout ceci n'est manifestement qu'un énorme malentendu !

Tentative manifeste de corruption envers un employé du tribunal !
Ca peut lui couter cher, ça, hein, m'sieur l'juge !?

En effet, son cas s'aggrave de minute en minute.

Insinuations pernicieuses laissant entendre qu'un magistrat dans l'exercice de ses fonctions ne sait faire la différence entre le bantou et le swahili
Menaces de mort proférées au même magistrat dans l'exercice de ses fonctions
Usage non autorisé de fumigènes dans l'enceinte du Tribunal
Tentative manifeste de corruption envers un employé du tribunal

Oh oui, ça va lui coûter cher.
Hoffenheim, cher ami et fidèle serviteur de Sigmar, voulez-vous bien actionner la roue ? Tenez, prenez ce bâton, aussi - sauf si vous préférez celui à bout ferré ?

*Pointe du doigt L'Etripouilleuse*

Et cette machine, là elle sert à quoi votre honneur ?

C'est pour après. Mais un peu d'exercice physique nous serait salutaire - et puis c'est drôle, une pinata de vampire, non ?

C'est une question de point de vue. Les barres de fer ont tendance à se briser assez vite.

Pas aussi vite que les os, je vous rassure.

C'est dans des moments comme ceux-ci que j'apprécie de pouvoir ressouder un os fracturé en quelques minutes.
Vous avez déjà frappé un mur avec une bar de fer ? Vous aurez plus mal que moi.

Ne dites pas n'importe quoi, mon ami. J'ai étudié à la Grande École de Médecine d'Altdorf, moi. Je sais bien que les os ne se ressoudent pas comme ça - surtout si on prend la peine d'écarter les deux bouts. Vous ferez moins le malin quand vous pourrez vous gratter derrière l'oreille avec votre orteil.

*Reviens des îles Canaries*

Euh... J'ai raté quelque chose?